L’Uniopss a publié sa note sur la conjoncture économique et les politiques sociales. Ce document revient sur les nombreuses réformes gouvernementales envisagées, qui concernent la protection sociale et sur les prévisions économiques pour l’année à venir.
L’Uniopss constate, dans sa dernière note de conjoncture économique, que la croissance ralentit au niveau mondial et européen. Pour l’heure, la France semble mieux résister que ses voisins, bien que touchée elle aussi par ce ralentissement. Après une croissance particulièrement forte en 2017 (+2,3 %), le PIB a ralenti en 2018, en augmentant de 1,7 % (proche de son niveau de long terme) et il devrait continuer sur cette tendance avec des prévisions de croissance de 1,3 % et de 1,4 % en 2019 et 2020.
Ce contexte délicat ne devrait pas empêcher le gouvernement de mener de nombreuses réformes dans le secteur de la protection sociale, comme les réformes du système de santé, des minimas sociaux, des retraites et de l’Assurance chômage, ainsi que la prise en compte du vieillissement et des thématiques d’autonomie. Du point de vue de l’organisation des pouvoirs publics, le gouvernement entend rapprocher la fonction publique d’État des territoires et revoir la fiscalité locale, tandis que la question de l’action sociale et du pouvoir de décision des collectivités reste ouverte.
Pour l’Union, ces chantiers sont interdépendants, et il est important de replacer les différentes concertations en cours et à venir dans leur cohérence d’ensemble. Au-delà de la logique de réduction des dépenses longtemps privilégiée, il s’agit bien de renforcer les services que la puissance publique rend effectivement à ses citoyens, notamment en assurant la cohésion sociale et intergénérationnelle, la participation de tous et une certaine équité territoriale. La concertation devra donc permettre d’infléchir réellement les orientations initiales du gouvernement afin de les rapprocher des initiatives de terrain et des besoins réels.
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