Intervenant dans le cadre du 42e Congrès d’APF France handicap, Patrick Doutreligne est revenu sur la nécessité de remettre l’humain au cœur des politiques du handicap. Il a également dénoncé l’absence de concertation avec les pouvoirs publics, notamment au sujet de la loi ELAN.
Patrick Doutreligne, président de l'Uniopss, est intervenu au 42e Congrès d'APF France handicap, le 22 juin à Montpellier. Il a participé, aux côtés de Jacques Toubon, Défenseur des droits et de Marie-Anne Montchamp, présidente de la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie, à une table ronde intitulée : « Regards sur la politique du handicap et implications de la société civile dans la défense et la promotion des droits ».
Le président de l'Uniopss est revenu tout d'abord sur le projet de loi ELAN et son article 18, qui ramène à 10 % le nombre de logements neufs, accessibles aux personnes à mobilité réduite. Ce texte constitue selon lui une régression importante qui privilégie une vision de la société « uniquement par le prisme économique au détriment de l'humain ». Or, comme il l'a souligné, « le handicap est un investissement pour la France et pour l'avenir ». Selon lui, « il va falloir se battre, combattre pour l'inclusion. Rien ne sera donné. Même ce qui est acquis est remis en cause des années plus tard ». Patrick Doutreligne a dénoncé ensuite l'absence de concertation sur ce texte (comme sur d'autres) : « c'est juste une consultation », pas une co-construction. Or, pour lui, « on ne peut pas négliger tout un pan de la société civile que représente le secteur associatif ».
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