Dans un communiqué de presse publié le 20 octobre, l’Uniopss et plusieurs organisations du secteur d’aides aux migrants et de la protection de l’enfance ont dénoncé les choix gouvernementaux concernant les mineurs non accompagnés.
« Lors de son allocution devant le Congrès de l’Assemblée des Départements de France, le 20 octobre 2017, le Premier ministre a annoncé que ‘l'Etat assumera l'évaluation et l'hébergement d'urgence des personnes se déclarant mineures entrant dans le dispositif [de protection de l’enfance], jusqu'à ce que leur minorité soit confirmée’. » C’est en ces termes que débute le communiqué de presse commun de l’Uniopss et de plusieurs organisations du secteur d’aides aux migrants et de la protection de l’enfance rendu public le 20 octobre dernier.
A la veille de la préparation du projet de loi relatif à l’immigration, les signataires de ce texte, « affirment fortement leur opposition à ce que l’accueil, la mise à l’abri, l’évaluation ou l’accompagnement des mineurs non-accompagnés soient organisés dans le cadre des politiques publiques liées à l’immigration. Conformément à la Convention des Droits de l’Enfant, dont notre Etat est signataire, ils doivent être considérés comme des enfants avant d’être des étrangers, et, par conséquent, bénéficier d’un accompagnement éducatif tout au long de leur prise en charge et dans le cadre de la protection de l’enfance. »
Les organisations signataires s’inquiètent des implications de cette annonce, qui, si elle laisse peser de nombreuses interrogations sur les rôles et responsabilités de chacun, constitue un recul grave pour les droits de l’enfant dans notre pays. Elles demandent ainsi à être entendues « collectivement sur le sujet des MNA et à ce que les acteurs de la protection de l’enfance soient intégrés dans l’ensemble des concertations en cours ».